Pas de traces dans les livres de caisse pour les 70% des fonds de rétrocession alloués au fonctionnement du district du Sankuru pour l’exercice 2008. C’est ce que révèle le rapport de la commission de contrôle parlementaire, présenté à l’assemblée provinciale du Kasaï Oriental jeudi. Le commissaire de district sortant et ses deux adjoints sont rendus responsables de mauvaise gestion ou de détournement de ces fonds, rapporte radiookapi.net
Sur les 6 millions de Francs congolais envoyés par la province au district de Sankuru en termes de rétrocession, seuls 2 millions de Francs congolais ont laissé des traces dans les livres de caisse. Ce qui représente 30% des frais de rétrocession. L’utilisation du reste, soit 70%, manque de justification. D’après le député Dilolo Kalemba, président de la commission parlementaire de contrôle, le commissaire de sistrict sortant du district de Sankuru, Lola Mosengo, assume une part de responsabilité. Cette commission de contrôle parlementaire relève le manque d’orthodoxie dans les autres aspects financiers. La grande difficulté mentionnée, c’est d’ailleurs la permutation des personnalités citées dans ce rapport. Le commissaire de district assistant Diluba dia Bika, en fonction à l’époque à Sankuru, rejette les faits, estimant qu’il n’a jamais reçu de frais de la rétrocession.
Le Sankuru, vaste de 104 331 km², est l’un des districts du Kasaï Oriental. Il se situe au centre du pays sur la rivière Sankuru. Ce district est un exemple de ces terres riches de leurs potentialités. Fort malheureusement, ces terres sont longtemps retenues dans l’isolement. Comme toutes les parties du Congo, le Sankuru connaît les soubresauts de la crise économique et structurelle et de la guerre. Son enclavement constitue un handicap pour son développement. Le détournement de la rétrocession attribuée à ce district relance le débat sur la bonne gestion des entités territoriales décentralisées prévues dans le cadre de la décentralisation.