La RD Congo à la 64ème session de l’Assemblée générale des nations unies.
Le ministre des Affaires étrangères qui a représenté le chef de l’Etat a prononcé son discours lundi dernier. Le chef de la diplomatie congolaise a entre autre plaidé pour l’organisation d’une conférence internationale sur le financement de la reconstruction du pays. Alexis Tambwe Mwamba a par ailleurs parlé de la forêt congolaise.
La radio des Nations Unies à New YorK a demandé au ministre des Affaires étrangères ce que la RD Congo faisait pour la protection du bassin de la forêt équatoriale. radiookapi.net rapporte ici l’intégralité de l’interview.
Radio des Nations Unies: Bonjour Excellence!rnTambwe Mwamba : Bonjour!
R.Onu : Vous êtes ministre des Affaires étrangères de la RDC . Vous venez de vous adresser à l’assemblée générale des Nations Unies. Le changement climatique est une actualité et on s’approche de la conférence de Copenhague sur le climat alors quelles sont les dispositions prises par votre pays la RDC pour protéger le climat et plus particulièrement le massif forestier de la RDC ? Que faites-vous concrètement ?rnT.M : Nous protégions déjà le climat. C’est grâce à l’Amazonie et à la forêt congolaise que le monde respire. Nous avons plutôt des exigences à formuler quant au futur. A savoir qu’à toute la communauté internationale nous demandons aujourd’hui de protéger la forêt du Congo pour permettre à l’humanité de vivre. Nous disons que nous allons continuer à faire ce que nous faisons, c’est-à-dire protéger le massif forestier congolais. Il ne faut pas aussi ignorer que dans le massif forestier africain, d’une manière générale, vivent soixante millions d’Africains. Ils vivent dans la forêt et de la forêt. Il faut donc pouvoir nous trouver des compassassions financières. C’est le dossier que nous allons présenter à Cophenague. Oui, pour protéger la forêt congolaise par ce que c’est indispensable pour assurer la survie de l’humanité. Mais en contre partie, nous voulons par des mécanismes adaptés, que l’on puisse nous donner les moyens qui nous permettent de faire développer les soixante millions de personnes qui vivent de la forêt.
R.Onu: Est-ce qu’il y a pas une politique par exemple de reboisement de la forêt parce qu’on voit des grumes qui, par camions, vont à Matadi et qui vont à l’étranger ?rnT.M: Nous le faisons. La partie aujourd’hui exploitée de notre forêt se fait selon des règles strictes. Au tant vous déboisez et au tant vous devez reboiser. Cette politique est une exigence pour toutes les concessions exploitées qui sont accordées aux différentes compagnies forestières.
R.Onu: Monsieur le ministre, quel est l’état de relation actuelle entre votre pays et ses voisins le Rwanda, Burundi et l’Ouganda? rnT.M: Pour la normalisation, nous avons décidé avec l’Ouganda, nos ambassadeurs respectifs sont déjà en poste. Le nôtre a déjà présenté sa lettre de créance au président Museveni et celui de l’Ouganda a présenté ses lettres chez-nous. Avec le Rwanda, les nominations sont déjà faites pour les deux ambassadeurs. Kigali a envoyé une équipe technique pour chercher les logements pour son personnel. J’ai fait de même. Il y a une équipe technique qui est actuellement à Kigali pour voir comment réhabiliter notre immeuble et louer ou acheter des bâtiments. Avec le Burundi, notre ambassadeur est sur place à Bujumbura et présentera ses lettres de créance dans les prochains jours. Le Burundi pour sa part, a d’abord envoyé un chargé d’affaires et le ministre burundais chargé des Affaires étrangères que j’ai vu ici à New York m’a dit que j’allais recevoir la semaine prochaine la demande d’agrément de son nouvel ambassadeur. Donc sur ce plan là, nous avançons correctement.
R.Onu: Monsieur le ministre, la corruption et l’impunité gangrènent la vie sociale et économique de la RDC. Alors que fait votre gouvernement pour s’attaquer à ces fléaux ?rnT.M: Je l’ai dit dans mon discours. Dès lors que nous avons décidé avec détermination de construire un Etat de droit, on sait qu’un Etat de droit ne va pas de paire avec la corruption. Le président de la République est lui-même un grand architecte de la lutte contre la corruption. Beaucoup de procès sont en cours dans tous les domaines. Vous vous souviendrez que plusieurs centaines de hauts magistrats ont été révoqués même ceux qui ont été mis à la retraite, souvent c’était à titre de sanction. Beaucoup de fonctionnaires ont été renvoyés de la fonction publique. Et l’opération ne fait que commencer.