Après l’ouverture officielle de la rentrée parlementaire le 15 septembre, les députés se retrouvent vendredi, pour la première fois en plénière à l’Assemblée nationale. Il sera question au cours de cette séance d’adopter le calendrier de cette session. Mais, au-delà des matières inscrites, le président de cette institution entend aussi mener une lutte sans merci contre les absentéistes, rapporte radiookapi.net
Evariste Boshab avait déjà donné le ton dans son discours d’ouverture de la session, en prélevant expressément les statistiques des présences. Un député s’absente en moyenne six fois sur vingt plénières, et près de 60% des députés seulement ont participé aux travaux en plénière ou en commission. L’une des conséquences, estime le président de la chambre basse du Parlement, c’est le ralentissement de la production législative. Plus rien ne sera donc comme avant, pour Evariste Boshab qui entend appliquer les mesures contraignantes du règlement intérieur en la matière.
Qui sont les absentéistes de la salle du Congrès du palais du peuple ? Quelles sont leurs appartenances politiques et les raisons de leurs absences ? Difficile à ce jour d’accéder aux archives pour le savoir.
Du côté de députés eux-mêmes, les avis sont partagés quant à l’obstination qu’affiche le président Boshab sur cette question. Pour les uns, il revient premièrement à chacun de prendre ses responsabilités pour la participation aux travaux en plénière ou dans les commissions. Mais, pour les autres, Evariste Boshab en fait trop pour quelqu’un qui, avant sa propulsion au perchoir du bureau de l’Assemblée nationale, était lui-même un absentéiste.
Cette session essentiellement budgétaire sera également consacrée à d’autres matières, notamment la question de la motion de défiance contre le Premier ministre, la levée d’immunité à une dizaine de députés, ainsi que les lois sur la réforme de la justice, de la police et de l’armée.