La désolation est totale à Busurungi, théâtre des massacres perpétrés par des combattants FDLR, du 9 au 10 mai dernier. C’est le constat fait par la mission de la Monuc qui s’est rendue vendredi sur les lieux du drame. Une autre mission conjointe de la Monuc a regagné Goma ce même vendredi en début d’après midi, après s’être rendue à Hombo, à Tshambutsha et à Otobora, rapporte radiookapi.net
D’après les premières informations récoltées par l’équipe multidisciplinaire de la Monuc, (composée de sections de Droits de l’homme, des Affaires civiles et de la Protection de l’enfant), la désolation est totale. Pendant 4 heures, ils ont découvert des cases brûlées, des corps calcinés et ensevelis dans des fosses communes. Le bilan provisoire est de plus de 60 morts. Plus de 50 blessés ont été évacués vers les différents centres de santé et hôpitaux de la région avec l’aide de divers partenaires humanitaires. La situation humanitaire dans la zone est extrêmement précaire. D’importants mouvements de population sont signalés vers Hombo, Bunyakiri.
De retour à Goma, la mission a pu ramener trois blessés graves : deux femmes et un enfant, survivants du massacre perpétré par les FDLR dans la nuit de samedi à dimanche à Busurungi, aux confins du territoire de Walikale, à la frontière du Nord et Sud Kivu. Ces victimes ont été ramenées par l’équipe de protection de la Monuc, dépêchée mardi en mission d’évaluation à la frontière du Nord et Sud Kivu, dans la région d’Hombo et de Tshambutsha, suite à plusieurs rapports alarmants d’attaques des FDLR sur des civils et de mouvements de population dans cette zone reculée et difficile d’accès.