Gorille de montagne dans le parc des Virunga
Une situation de conflit règne entre les gestionnaires du parc national des Virunga et les populations riveraines de ce site. Ce problème a fait l’objet, vendredi, d’une question orale à l’Assemblée provinciale adressée au directeur provincial de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Au cours du débat, à l’unanimité, les députés provinciaux ont accusé les agents et cadres de cette institution d’exactions de tous genres sur les populations riveraines du parc des Virunga, rapporte radiookapi.net
Selon l’auteur de la question orale, le député provincial Mwindu Nzangi, non seulement l’ICCN ne présente aucun projet concret de développement au profit de la communauté riveraine de ce parc, mais aussi ses agents et cadres se caractérisent par de nombreux abus contre cette même communauté.
« Des femmes ont été torturées, des personnes ont été tuées par le simple fait de se retrouver dans le parc, et on a fait payer à la population des taxes illicites », a accusé l’auteur de la question orale.
En plus, les députés provinciaux du Nord-Kivu ont ajouté sur le tableau des abus de l’ICCN la gestion non transparente des fonds alloués à cet organisme par les partenaires extérieurs. Ce qui leur a fait dire que les populations riveraines du parc des Virunga sont privées de leurs droits sur els retombées de la conservation.
L’administrateur délégué général de l’ICCN qui a pris part à cette séance a affirmé que certaines plaintes des députés sont liées à un déficit d’information. Il a néanmoins pris l’engagement de s’investir personnellement pour vérifier les allégations d’exactions dont ses hommes sont accusés et de sanctionner les coupables, quelles que soit leurs fonctions.
Concernant les incursions dans le parc, l’ADG de l’ICCN a insisté sur le fait que partout au monde, le parc n’est pas un endroit où on entre quand et comme on veut. Ce sont des sites protégés. Au sujet de fonds alloués par les partenaires, le directeur du site du parc des Virunga a laissé entendre que leur gestion est partagée, une partie par l’ICCN, et une autre, la plus grande partie, par les ONG partenaires elles-mêmes de manière autonome.
