RDC : le paludisme, principale cause de mortalité et de morbidité

Moustique

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Avec 5, 12% de mortalité à l’Equateur, 1 969 décès au Kasaï Oriental en 2008, pour ne citer que ces deux provinces, le paludisme vient en première position des causes de mortalité et de morbidité en République démocratique du Congo, selon le Programme national de lutte contre le paludisme en RDC, rapporte radiookapi.net

La communauté célèbre ce samedi 25 avril la journée mondiale du paludisme. Une occasion pour les autorités sanitaires du monde d’attirer l’attention sur cette maladie évitable et guérissable. En RDC, le paludisme est la principale cause de morbidité et de mortalité. Les enfants et les femmes enceintes en sont les principales cibles.
A Kinshasa, on apprend que les manifestations prévues à cet effet, ont été reprogrammées pour le lundi prochain.

Kasaï Oriental : 1 969 décès en 2008rnLa Coordination du programme national de lutte contre le paludisme organise des manifestations pour mobiliser les partenaires dans la lutte. D’après Josué Mwamba, médecin inspecteur provincial, le paludisme est la première cause de la morbi- mortalité pour la province, suite aux conditions de vie non compatibles avec une vie sain, associé avec le manque des intrants principaux dont la quinine et la moustiquaire imprégnée Le médecin coordonnateur provincial du programme national de lutte contre le paludisme déplore pour sa par les faibles moyens de lutte contre cette maladie. « Les moyens mis dans la lutte contre le paludisme sont très dérisoires, par rapport à ceux mis dans la lutte contre le vih/sida. Et pourtant, c’est la maladie qui tue le plus. Quand nous regardons les zones de santé qui sont appuyées. Sur 51 zones de santé, c’est environ seulement 13zones qui ont ce paquet minimum d’activités de lutte contre le paludisme », a déclaré le docteur Pierre Opienge.

Pour faire face à la maladie, hormis le traitement thérapeutique, le médecin inspecteur provincial prévoit quelques mesures préventives, notamment l’assainissement de l’environnement1.
Bukavu : insister sur l’usage de la moustiquaire imprégnée rn La coordination du programme paludisme au Sud Kivu note, à cette occasion, que la lutte anti-paludique évolue bien dans la province du Nord Kivu mais l’usage de la moustiquaire imprégnée et l’observance de la prescription médicale doivent être respectés par la population. Ceci, pour obtenir un meilleur résultat. Le docteur Patrick Bahizi, coordonnateur provincial du programme de lutte contre le paludisme à l’inspection provinciale de la santé, fait un état des lieux : «Avant 2007, avant qu’il n’y ait la campagne intégrée, nous étions autour d’un million et quelques de cas. Nous avons remarqué qu’en 2007 après la campagne, et surtout en 2008, il y a eu vraiment une régression en terme de morbidité, pas peut-être de moitié, mais un peu plus de la moitié. Et c’est une évolution très positive et ça montre l’efficacité qu’on a lorsqu’on fait une prévention de cette pathologie à travers l’utilisation de la moustiquaire imprégnée. L’objectif du millénaire c’est d’arriver d’ici à 2015 à éradiquer ce fléau, au moins à 80% »

L’Equateur déclarée zone endémiquernLa coordination du service de lutte contre le paludisme demande à la population d’observer les recommandations de l’organisation mondiale de la santé. Le docteur Eugène Manzingo, coordonnateur de cette structure, explique : « Le taux de mortalité dû au paludisme pour 2008 se situe à 5,12%. La malaria est la maladie qui nous tue le plus et c’est vraiment un facteur de pauvreté dans notre province. Nous allons organiser des conférences-débats au niveau des institutions de santé, au niveau des institutions académiques, l’ISTM, l’IEM et l’Unimba dans le but de sensibiliser la communauté sur les effets impliqués dans la réduction de la mortalité et de la morbidité liées au paludisme ». Par ailleurs, le médecin demande à la population de l’Equateur de mettre en application toutes les stratégies de lutte contre le paludisme, notamment la prévention par l’utilisation de la moustiquaire imprégnée.