C’est depuis deux mois que les cheminots de la Société nationale des chemins de fer du Congo, SNCC, sont en grève. Cette grogne a des conséquences néfastes sur l’approvisionnement et la rareté des produits manufacturés dans certains coins du Katanga, notamment dans du district du Haut Lomami. Rareté due à l’arrêt du trafic ferroviaire, donc à l’enclavement du territoire et à l’impraticabilité du tronçon routier Bukama-Kamina-Kanyama. Le vélo reste l’unique moyen d’évacuation de quelques produits manufacturés, fait savoir le commissaire de district à radiookapi.net
Le commissaire de district Gabriel Kazadi Ngoy, explique ces conséquences : « Ma population traverse une situation de vache maigre. En dehors de l’entreprise qui produit localement l’huile de palme, qui dépend aussi du territoire de Kabongo, le reste de produits manufacturés tels que le sucre, le sel, l’huile de table, le produits pharmaceutiques, créent des problèmes. Les prix galopent. Par exemple un morceau de savon Monganga est passé de 200 à 500 FC… Les camionneurs qui partent de Lubumbashi se limitent à Bukama. Ce sont des vélos qui font le relais. Mbuji-Mayi ravitaille le district du Haut Lomami. A partir du territoire de Kanyama, il n’y a pas suffisamment de véhicules. Seuls les « pédaleurs »[Ndlr : les cyclistes] font le relais de Kanyama à Kamina. Un « pédaleur » n’a pas la capacité de transporter plus de 5 cartons de produits manufacturés »