Journée mondiale de l’eau : la RDC occupe une position stratégique entre les fleuves Congo et Nil

Fleuve congo

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La journée mondiale de l’eau est célébrée ce 22 mars, avec pour thème : « la gestion des ressources transfrontalières ». La gestion des eaux douces est, en effet, devenue un enjeu mondial important. Pour le ministre de l’Environnement, la RDC occupe deux positions stratégiques pour le bassin du Congo et pour l’Initiative sur le bassin du Nil, rapporte radiookapi.net

Une crise planétaire d’eau pointe à l’horizon et pourrait remettre en cause le développement économique et humain, ainsi que la stabilité de plusieurs régions du globe, a averti l’ONU, à l’occasion du Forum mondial de l’eau. Un forum qui vient de se tenir à Istambul en Turquie.

José Endundo Bononge, ministre congolais de l’environnement, explique comment la RDC gère ses eaux transfrontalières : « Pour le Nil, je suis aujourd’hui, comme président de la commission du bassin du Nil, entrain de négocier un traité international sous le couvert de grandes puissances internationales, avec l’appui de la banque mondiale, pour arriver à un traité international qui puisse permettre une gestion concertée, consensuelle, du fleuve Nil. La question du bassin du Congo est différente. Je pense que nous sommes parvenus, les différents pays concernés, à installer des mécanismes qui préservent une gestion et qui font que, de plus en plus, nous allons vers cette gestion collégiale, consensuelle. J’évoquerais également le cas de la Tanganyika où s’élabore aujourd’hui une politique transfrontalière, j’évoquerais, en passant, le cas du Ciluango, de notre cogestion avec l’Angola. Nous devons être dans l’obligation, de renforcer nos capacités, de créer les conditions de prévisibilité, et nous travaillons avec des universités américaines. »

lLs eaux de la rivière Oubangi baissent de plus en plus.

Le ministre de l’environnement tire, en outre, la sonnette d’alarme sur le fait que les eaux de la rivière Ubangi continuent à baisser. Selon José Endundo, étant donné que tous les paramètres ne sont pas encore maîtrisés, il serait impossible d’envisager de vendre ces eaux à d’autres pays.

Jos Endundo explique : « Comment voulez-vous déplacer un problème que nous aurions aujourd’hui au Tchad, pour le créer ici en RDC. Ce serait irresponsable pour nous, aussi longtemps que nous n’aurons pas maîtrisé toutes les matrices qui nous permettraient de voir pourquoi il y a l’évolution négative sur l’Ubangi. A mon avis, c’est une décision qui relève bien entendu des plus hautes autorités du pays, du gouvernement ou du chef de l’Etat. Mais nous ne pouvons pas aujourd’hui nous engager dans un processus de vente d’eau ou de mise à la disposition d’autres pays de cette ressource capitale et fondamentale. Il faut avoir l’honnêteté de dire que toutes les prémices et toutes les conséquences de l’évolution de cette situation ne sont pas aujourd’hui maîtrisées pour que nous nous engagions dans une politique de débordement du cadre national. »

A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, le ministre José Endundo invite la population à éviter de polluer le fleuve ainsi que les autres cours d’eau.