Alan Dass interviewé dans un studio Okapi
25 février 2002 – 25 février 2009, Radio Okapi totalise 7 ans d’existence. Sept ans pendant lesquels ses journalistes se sont efforcés d’exercer leur métier en dépit de l’environnement pas toujours facile. Mais, pour Alan Doss, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, bien que le métier de journaliste indépendant ne soit pas facile, il fait néanmoins partie d’une société en évolution et vivante, rapporte radiookapi.net
A l’occasion de cet anniversaire, Alan Doss s’est exprimé dans ces termes à Radio Okapi: « Le travail des médias est d’office difficile, partout dans le monde. Il est toujours un rôle qui parfois, peut avoir des réponses pas très favorables. Même moi, aux Nations Unies, parfois, on n’est pas toujours content avec ce qu’on lit dans les médias ou ce qu’on écoute à la radio ou à la télévision. Je pense, ça fait partie indispensable, intégrale, d’une société en pleine évolution, d’une société vivante. Malheureusement parfois, ça peut tourner mal. Ici, il y a eu des gens à l’Est qui ont été tués, y compris parmi les nôtres, à la radio Okapi, et dans d’autres pays aussi. Le métier de journaliste indépendant n’est pas un métier facile. Je pense, on doit reconnaître les qualités de bons journalistes. Des journalistes qui prennent le temps pour enquêter, connaître, mais aussi qui sont à la fois sympathiques et parfois sceptiques. Il faut les deux pour qu’on puisse arriver à la vérité. »
Eve Bazaiba : « Radio Okapi a servi durant 7ans à réunifier la RDC »
C’est l’avis de madame Eve Bazaiba, sénateur et membre de l’opposition politique, à l’occasion de la célébration du 7ème anniversaire de Radio Okapi, ce mercredi 25 février 2009.
Eve Bazaiba explique : « Par rapport au travail qu’abat Radio Okapi, c’est un travail extraordinaire. Vous ne pouvez pas savoir combien 7 ans durant, jour pour jour, la Radio Okapi a servi à relier les familles, à relier le Congo. Pendant que nous vivions la partition de ce pays, pendant qu’il y a des clivages politiques, pendant qu’il y a plusieurs sons de cloches, la Radio Okapi a symbolisé cette unité d’un bout à l’autre de la République démocratique du Congo. »rnPar ailleurs, Eva Bazaiba trouve aussi quelques limites dans l’exercice du travail de la Radio Okapi : « Mais, il y a des moments où la Radio exagère avec les filtrages. On a peur de la matière politique alors on essaie un peu de trop filtrer. Pour certaines informations qui symboliser l’objectivité, l’église au milieu du village, la Radio Okapi a opté de ne rien dire ou de les dire superficiellement. »
Floribert Chebeya : « Radio Okapi n’a pas été à la hauteur durant la période électorale »
C’est la critique du président de l’ONG des droits de l’Homme, la Voix des sans Voix, VSV, par rapport au 7 ans d’existence de la Radio Okapi. Cependant, Floribert Chebeya estime que Radio Okapi a amené un plus dans le paysage médiatique congolais, par sa couverture nationale et son professionnalisme. D’après lui, Radio Okapi a servi de créneau aux organisations des droits de l’Homme afin de faire entendre leurs voix aux autorités nationales et internationales.
Floribert Chebeya donne son appréciation : « La Radio Okapi n’a pas été tout à fait à la hauteur pendant la période relative aux élections. On n’a pas entendu les critiques liées à l’organisation difficile du processus électoral. On aurait voulu voir la Radio Okapi relayer toutes les critiques objectives qui étaient exprimées sur le processus électoral, en vue d’accroître les chances pour la RDC d’organiser, en 2006, les élections réellement libres et transparentes. Egalement, tous les dossiers liés aux crimes économiques, aux crimes relatifs à la mauvaise gouvernance (allusion faite au 1+4 :ndla), je crois que nous avons quand même été un peu déçus de voir que ces dossiers n’étaient pas une priorité des priorités. Mais dans l’ensemble, Radio Okapi est pour nous un instrument, un outil dont nous nous servons pour avancer dans notre travail quotidien. »
