Pinga : portrait d’une cité enclavée en proie aux difficultés sécuritaires et socio-économiques

Cité de Pinga, vue aérienne

Cité de Pinga, vue aérienne

La cité de Pinga est située à cheval entre les territoires de Maisisi et Walikale, à environ 200 kilomètres au nord-ouest de Goma. Encadrée d’un bout à l’autre par les rivières Osso et Mwesso, limites naturelles entre Masisi et Walikale, Pinga est restée pendant longtemps sous contrôle des éléments FDLR et Maï-maï. Enclavée, la cité de Pinga est en proie aux énormes difficultés sécuritaires et socio-économiques, constate radiookapi.net

L’administration locale sur place dépend à la fois des territoires de Maisisi et Walikale, et fonctionne difficilement à cause de son enclavement. La citée est constitué de quatre groupements, à savoir, Bashali Mukoto se trouvant entre le territoire de Masisi, les groupements de Kisimba, Ihana et Husala relevant du territoire de Walikale. Ces villages sont en pleine brousse et connaissent d’énormes difficultés en raison de l’absence totale de l’énergie électrique. Ici, il n’existe aucun réseau téléphonique ou de communication. Les habitants ne suivent l’actualité qu’avec des postes de radio émettant sous ondes courtes. L’unique axe routier qui relie Pinga à d’autres villages de Masisi est en mauvais état. Conséqunece: la cité connaît des problèmes d’approvisionnement. D’où la flambée des prix des denrées de première nécessité sur le marché. Le Mwami Seraphin Ngulu, chef de groupement d’Ihana, explique : « Nous sollicitons au gouvernement de tout faire pour réhabilité l’axe Masisi-Nabiondo-Mutongo-Pinga-Kalembe afin de permettre à la population de vaquer à ses occupations. A part les FDLR, l’impraticabilité de la route crée aussi l’insécurité ». Sur le plan sanitaire et de l’éducation, Pinga compte quatre écoles primaires, quatre secondaires, une institution supérieure et un hôpital général de référence ainsi qu’une dizaine de centres de santé. Cette cité est habitée en majorité par deux tribus, à savoir : Nyanga et Hunde. Cette population se nourrit principalement du manioc et de la viande boucanée.