Walikale : taux élevé de décès par manque de personnel soignant qualifié

La société civile de Walikale déplore le nombre élevé des décès enregistrés ces dernières semaines à l’hôpital général de référence de ce territoire. Son président affirme que la dernière semaine de décembre, 5 femmes sont mortes en couche. Pour lui, c’est la conséquence du manque de personnel soignant qualifié dans cet hôpital. Les responsables de la santé au Nord Kivu reconnaissent les faits et promettent d’y remédier incessamment, rapporte radiookapi.net

C’est depuis le mois de septembre que la situation a commencé à se détériorer dans cet hôpital, selon le président de la société civile de Walikale. Il ajoute que même de simples cas, qui devraient être sauvés, se soldent par des décès. Le président de la société civile précise que la maternité et la chirurgie sont particulièrement touchées par cette situation.

Contacté, un cadre de cette structure, qui a préféré garder l’anonymat, a confirmé ces faits. Il les met au compte du manque des médicaments. Ce que dément le médecin inspecteur provincial intérimaire. Le Dr Alain Alingi parle plutôt du manque de médecins qualifiés à Walikale : « Walikale était d’abord un milieu un peu enclavé. Parfois, les cadres n’acceptent pas facilement d’y aller. C’est principalement ça. Et puis, quand il n’y a pas de partenaires, les cadres adhèrent difficilement pour y aller. Nous avons vu les autorités de la province. Je crois que d’ici 24 à 48 heures, nous allons trouver une solution. »

De son coté, l’administrateur chef de zone de santé de Walikale appelle les organisations internationales à aller intervenir sur place, car les dons des médicaments fournis par l’ONG Médecins sans frontière/Hollande sont épuisés. En effet, c’est depuis 3 mois que cette organisation a suspendu ses activités permanentes à Walikale.