Kinshasa : sans abri, les déplacés de Sicotra lancent un cri de détresse

Environ 771 déplacés de guerre, déguerpis de la concession appartenant à Seti Yale, depuis la semaine dernière, se retrouvent à présent sans abri. Ils vivant dans des conditions inhumaines et ne savent où aller. Exposée à toute sorte d’intempéries, cette population sollicite l’intervention urgente du gouvernement pour leur réinsertion sociale, constate radiookapi.net

« Vraiment nous ne savons pas, en tous cas, que cette concession appartient à Seti Yale… Mais c’est la présidence de la République qui nous a installés ici. Maintenant nous demandons la réinsertion. Nous avons suivi, que non, il y a un terrain d’un monsieur, l’abbé Bagaza, qui est tout près de la Cité de l’espoir. C’est là où on cherchait maintenant pour que nous soyons réinstallés. Comme nous sommes sortis du camp de Seti Yale qu’on nous cherche maintenant ce terrain pour que nous soyons réinstallés là-bas. L’essentiel est maintenant d’avoir un abri », a déclaré le représentant des déplacés de Sicotra.
Selon la même source, le ministre des Affaires foncières et humanitaires leur avait promis la solution dans 48 heures, en attendant que les listes soient harmonisées. Mais aujourd’hui rien n’est encore fait en leur faveur, constate le représentant des déplacés de Sicotra.

Pour sa part, le ministre des Affaires humanitaires et foncières promet le rapatriement de ces déplacés du site Sicotra dans leur province d’origine. Barthelemy Botshali déplore cependant le fait que ce site ait abrité aussi quelques kinois sans domicile, chose qui complique la situation. Un site leur sera accordé provisoirement au-delà de Maluku ainsi que des bâches en attendant leur rapatriement, a précisé le ministre.

« Le gouvernement est en train de s’organiser. Vous savez dans cette affaire des déplacés de guerre, il y a à boire et à manger. Il y a des Soudanais qui sont là dedans, il y a des gens qui sont allés là-bas, et qui ne sont pas de déplacés de guerres, il y a des gens de Kinshasa qui sont là-bas. Nous allons trier. Ceux qui sont venus des provinces où il y avait la guerre, où la guerre a cessé, il faut qu’ils rentrent chez eux. On s’organise un peu. Demain, on pourra avoir les bâches et les tentes et on va les caser. Mais les déplacés de guerre, ils ont fui la guerre, la guerre est terminée. C’est depuis longtemps que le gouvernement essaie de les évacuer mais il y en a qui refusent de rentrer chez eux. Ils veulent rester à Kinshas », a rapporté le ministre des Affaires foncières et humanitaires.