Didace Namujimbo
Le parquet de Bukavu annonce le transfert du dossier judiciaire sur l’assassinat du journaliste de Radio Okapi Didace Namujimbo à l’auditorat militaire de Bukavu. L’instruction de ce dossier par cette instance judiciaire a démarré, en effet, depuis le 22 novembre dernier, au lendemain du crime perpétré par des inconnus armés, rapporte radiookapi.net
A part les raisons juridiques qui mettent en cause l’utilisation d’une arme de guerre, le procureur général de Bukavu évoque aussi des raisons techniques. Jacques Meli Meli donne ces arguments en se référant à la loi : « L’article 111 du code judiciaire militaire dispose que : toutes les infractions commises avec une arme de guerre, quel que soit l’auteur, est de la compétence de la justice militaire. Nous avons ramassé sur les lieux du crime la douille, et la douille appartenait à une kalachnikov. La kalachnikov est une arme de guerre, donc sur ce point de vue-là, toute polémique ne peut pas se poser. La deuxième raison, c’est la raison technique. En effet, ce sont nos collègues de l’auditorat militaire qui sont formés pour la balistique, or nous les magistrats civils nous n’avons pas de formation en matière de balistique »
Par ailleurs, les enquêtes restent toujours secrètes sur cet assassinat. Elles vont se poursuivre au niveau de l’auditorat militaire, apprend-on des sources du tribunal de grande instance de Bukavu.
