Le programme Amani peine à trouver son rythme. Une centaine de Maï-Maï de Kalehe, désireux de rejoindre le plan de désengagement, se sont dispersés ce week-end avec leurs armes faute de prise en charge. La semaine dernière, une mission de reconnaissance du programme a été bloquée par des jeunes dans le territoire de Fizi, rappelle radiookapi.net
Selon un des responsables de ce groupe Maï-Maï de Kalehe, c’est le manque d’information qui a provoqué la mésentente. Son groupe n’avait, en effet, pas été informé du report du plan de désengagement. Au Sud Kivu, le programme Amani s’est achoppé la semaine dernière à une autre difficulté au niveau du territoire de Fizi. Des jeunes ont en effet bloqué une équipe du programme en mission de prospection. Ces jeunes conditionnaient la poursuite du plan de désengagement au retour de leur leader, le colonel Yakutumba, retenu à Kinshasa.
Ce blocage a poussé le coordonnateur national du programme Amani, l’Abbé Malu Malu, à reporter lui aussi sa mission prévue le lendemain dans la même région. Pour Célestin Bamwisho, secrétaire permanent du comité de gestion du programme Amani au Sud-Kivu, il faut encore attendre deux semaines avant le démarrage effectif du plan de désengagement des groupes armés.
Mais, il assure le plan lui-même n’est pas en danger : « Jusque là, je ne peux pas dire qu’il y a un frein de démarrage parce qu’on est vraiment dans le processus de désengagement. Nous sommes entrain de faire des missions de reconnaissance des centres de recrutement. Ce n’est qu’après ces reconnaissances que nous allons fixer un calendrier de désengagement. »
Toujours selon Célestin Bamwisho, une plénière est prévue prochainement à Goma pour donner l’occasion à chaque groupe armé de désigner un site de son choix parmi les 8 centres de regroupements retenus au Sud-Kivu.