Le directeur de cette structure a lancé un appel ce vendredi à la délégation de la Monuc/Kananga qui rendait visite à ces détenus. Selon lui, la situation dans sa prison nécessite l’intervention de l’Etat et d’autres organismes, rapporte radiookapi.net
Sur les 154 détenus trouvés dans la cour de la prison, cinq d’entre eux seulement, soit trois femmes et deux hommes, semblent avoir bonne mine. Le reste, torses nus ou courts vêtus, affichent une santé morbide. Dans un court échange, les prisonniers confient à radiookapi.net qu’ils ne mangent que le dimanche grâce à l’assistance d’une ONG. Le reste des jours, ajoutent-ils, se passe selon les possibilités de leurs familles respectives. Toutefois, le repas disponible au quotidien est l’eau non traitée de la rivière Kasaï. La nuit, les détenus dorment à même le sol.
Cette situation est à la base de plusieurs maladies, notamment la toux et la gale. Une occasion pour le directeur de justifier la moyenne de 2 décès par mois que connaît sa structure depuis juin dernier. Dans un échange à la fin de la visite, les ONG locales ont reconnu la souffrance de ces détenus. Elles ont noté cependant que les bonnes volontés sont découragées par le comportement du personnel de la prison. D’après ces ONG, les dons arrivent difficilement aux destinataires. Ainsi, elles ont proposé que le maire crée une structure de suivi de l’assistance aux détenus.