Lodja : la société civile du Sankuru déplore le manque d'infrastructures

Sankuru

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Plus de 70 membres de la société civile, représentant les 6 territoires du district de Sankuru, ont participé pendant du 11 au 16 août dernier aux travaux d’évaluation de la situation socio-politique du Sankuru à Lodja, à plus de 450 kilomètres au nord de Mbuji Mayi. Au cours de ces travaux, ces représentants ont fait un constat amer : manque d’infrastructures routières, d’un système éducatif et judicaire adéquats, la présence des maladies endémiques et d’une corruption galopante dans le district, rapporte radiookapi.net

L’évaluation de la situation socio-politique du Sankuru a donné lieu à des inquiétudes majeures de la société civile. Selon cette dernière, les actions du gouvernement provincial dans la vie des populations du Sankuru ne sont pas visibles. Médard Elonge, secrétaire adjoint de la société civile de Sankuru soutient que l’Etat est resté passif face aux défis de l’éducation, des infrastructures routières, les maladies endémiques comme le paludisme et le Vih/Sida.

Parmi les commissions constituées, celle des droits humains a noté la détérioration de la situation des droits humains dans le Sankuru. Alain Lomandja, président de cette commission, a signalé l’absence du tribunal de grande instance qui n’a plus siégé depuis le 31 mars 2007 en matière pénale, faute de juges. Cette situation contribue, selon lui, à l’augmentation de violations des droits de l’homme au Sankuru. Un cahier des charges de la société civile a été élaboré et sera remis aux autorités provinciales à Mbuji-Mayi, en prévision de la visite prochaine du chef de l’Etat. L’autorité provinciale qui a été informée de la tenue de cette rencontre déclare que des commissions sont à pied d’œuvre pour élaborer un cahier des charges de toute la province qui rependra aussi les problèmes du district de Sankuru.