Le procès Boteti se poursuit aujourd’hui au camp Kokolo. La journée de lundi était consacrée à la descente sur le lieu du crime par les membres du bureau du tribunal de garnison pour reconstituer les faits tels qu’ils se sont déroulés.
La partie de la défense a relevé quelques contradictions notamment sur le lieu où le garde du corps de Daniel Boteti est allé trouver refuge. Contradictions qui seront soumises à l’audience publique de ce mardirnMe Jean Michel Luyela, avocat de la défense souhaite avoir plus de temps pour poser des questions en vue d’obtenir des réponses exactes à leurs préoccupations.
La partie civile estime qu’à ce stade, le tribunal ne peut encore siéger sur le meurtre. Me Claude Karl souhaite que le commanditaire de cet assassinat comparaisse d’abord, puisque cité dans l’association des malfaiteurs en instruction au Tribunal.
Pour Nicole Odia, de l’ONG de défense des droits de l’homme « Action contre l’impunité pour les Droits humains », ACDIH, le tribunal est souverain dans ses décisions quant à la reconstitution des faits pour avoir une idée exacte sur leur déroulement.
Selon cette activiste des droits de l’homme, les avocats de la partie civile et ceux de la défense peuvent demander au tribunal l’instruction d’une nouvelle descente sur le lieu du crime, s’ils estiment que la première n’est pas convaincante pour tirer les inférences.
Le vice-président de l’assemblée provinciale de Kinshasa, Daniel Boteti, a été assassiné le dimanche 6 juillet dernier dans la commune de Ngaliema.