L’opposition parlementaire dénonce la requête du procureur général de la République d’identifier et de bloquer les comptes du sénateur Jean-Bemba, de sa femme et de ses enfants. Le député Lisanga Bonganga, membre de cette opposition, l’a souligné dans une motion incidenteille au cours de la plénière de jeudi à l’Assemblée nationale, rapporte radiookapi.net
La requête du procureur général de la République est adressée à la BIC (Banque internationale de crédit). << Nous avons constaté que lui-même, le procureur, en vertu des articles 5 et 13 du statut de magistrats, ne peut poser des actes que s’il prête serment. Or, jusqu’à present, celui-ci n’a jamais prêté serment. Donc, tout ce qu’il pose comme acte est illegal >>, a relevé le député Lisanga. En plus, pour cet honorable, le fait que la requête du procureur général n’ait fait aucune référence au mandat de la CPI (Cour pénale internationale) indique que l’ex vice-président est victime d’une machination des responsables politiques nationaux. << Nous trouvons que c’est harceler quelqu’un pour rien >>. a-t-il conclu.
Le ministre de la Justice sera entendu
Après le débat à la suite de la motion de Lisanga Bonganga, la plénière a décidé d’inviter le ministre de la Justice et droits humains à venir donner des explications à l’Assemblée nationale sur cette affaire. Cela, lors de la prochaine séance plénière de la chambre basse.
La procédure est de mise à la CPI
Du coté de la CPI, on ne confirme pas encore l’information sur le gel des comptes de l’ex vice-président congolais. Cependant, la procedure de la Cour prévoit effectivement le gel des avoirs de toute personne inculpée. L’un des avocats de Jean-Pierre Bemba l’a confirmé. << Lorsqu’ une personne est inculpée par la CPI, le premier acte, un des premiers devoirs posé par le bureau du procureur, c’est d’identifier les comptes bancaires de l’inculpé, de les bloquer pour que ceux-ci puissent servir, le cas échéant, à indemniser les potentielles victimes >>, a déclaré Me Aimé Kilolo. Toufeois, a poursuivi l’avocat, <>rn rnPar ailleurs, la demande de l’arrestation et la remise de Jean-Pierre Bamba à la Cour pénale internationale devra être examinée après la comparution de la defense à la Cour de cassation belge, a indiqué Me Aimé Kilolo.