Le parquet militaire de garnison de Boende éprouve d’énormes difficultés à fonctionner par manque de fourniture de bureau. Plusieurs dossiers de viol dans lesquels des policiers sont impliqués restent en souffrance par manque de juge pour les instruire. Cette situation handicape le tribunal militaire du district de la Tshuapa, note radiookapi.net
Selon le Major Mukata Andondo, auditeur militaire de garnison de Boende, c’est depuis plus de 4 ans que sa juridiction est bloquée dans son fonctionnement. L’auditorat manque de tout : pas de papiers pour les procès verbaux, pas de moyens de déplacements pour des enquêtes dans des milieux reculés, l’auditeur n’a qu’un seul substitut. Ajouté à cela, l’insuffisance des juges. Dans ces conditions, le tribunal de garnison ne sait pas siéger en matière pénale. Notamment, pour des cas de viol des femmes et de tortures dont les policiers sont accusés.
Toujours selon l’auditeur militaire de Boende, un seul militaire est commis à la garde des détenus. L’Etat major de la 3e région militaire avait pourtant promis d’envoyer un bataillon FARDC dans la Tshuapa. Certains de ses militaires devront être affectés à l’auditorat. Ce bataillon sera issu d’une brigade intégrée devant être affectée à Mbandaka, mais qui n’y est pas encore arrivée.