En principe, la Cour militaire de Bukavu devra rendre, mercredi le 21 mai, le verdict, au second degré, dans le dossier de l’assassinat de Serge Maheshe perpétré le 13 juin 2007 au chef-lieu de la province du Sud-Kivu. A quelques heures du jugement, le réseau des ONG de défense des droits humains de cette province, en collaboration avec Acat France et l’ONG Protection internationale, expriment le doute sur la lumière dans cette affaire, rapporte radiookapi.net
Ces organisations dénoncent un certain nombre d’irrégularités constatées, selon elles, lors du procès, notamment des violations des droits de la défense. Elles déplorent aussi le fait que toutes les pistes n’aient pas été explorées par l’instruction. D’après Me Julien Tshigolo de l’Acat Sud-Kivu, certaines investigations de base, comme l’autopsie, l’expertise balistique et l’expertise des armes, n’ont pas été effectuées. Ce qui n’a pas permis de comparer, constate-t-il, les balles trouvées dans le corps de la victime avec les armes trouvées dont l’une a été présentée comme l’arme du crime.
« Voilà, ce sont ces irrégularités qui nous poussent à dire que la vérité n’a pas pu émerger et que le doute persiste dans ce dossier », a-t-il conclu.