Les FDLR posent toujours des préalables à leur retour au Rwanda. Entre-temps, la population de ces localités ne sait plus à quel saint se vouer. Elle se dit prise en otage entre ces Rwandais, qui posent toujours des préalables pour rentrer dans leur pays, et les Maï-Maï qu’ils doivent nourrir en échange de leur sécurité, rapporte radiookapi.net
Cette population réclame le rétablissement rapide de l’autorité de l’Etat, absente dans cette partie de la province du Nord-Kivu depuis de nombreuses années. Père Giovani Piumatti, prêtre catholique italien vivant dans ces localités depuis plusieurs années : « Les gens qui sont ici vivent de l’agriculture, mais leurs champs doivent nourrir aujourd’hui 3 groupes : sa propre famille, les FDLR et les Maï-Maï. Aucune autorité ne protège le travail de la population. Donc, les uns travaillent, les autres arrivent, démolissent et partent. Et nous n’avons pas d’autre choix que de nous mettre à fermer les trous. On souhaiterait que les autorités protègent au moins ce que les gens font. Donc, protection des champs, parce qu’on donne de la nourriture aux FDLR et aux Maï-Maï. Bien plus que ça, ils entrent dans les champs, et ils prennent ce qu’ils veulent. »
Le père Giovani s’exprimait le week-end du 17 au 18 mai dernier à Muhanga, à l’occasion d’une mission de sensibilisation des combattants FDLR pour le retour dans leur pays. Cette mission, initiée par la section DDRRR de la Monuc/Goma, a été élargie à quelques députes provinciaux du Nord-Kivu.
