La plénière de lundi a été marquée par un incident. Les députés de l’opposition ont quitté la salle avant la fin, pour montrer leur désaccord au comportement du ministre des travaux publics et Infrastructure, Pierre Lumbi. Ce dernier répondait aux questions posées samedi dernier par les députés à propos des contrats miniers signés entre le gouvernement et les banques chinoises. Les députés de l’opposition ont reproché au ministre « l’arrogance et l’entêtement en voulant faire passer son discours initial », rapporte radiookapi.net
La séance a été interrompue pour quelques minutes pour essayer de les ramener à la raison. Puis elle a repris avec quelques députés pour trouver une solution à cette affaire.
Kiakwama Kia Kiziki, l’un des députés qui ont quitté la salle, donne les raisons de son départ : « Le ministre s’y est mal pris. Nous savons lire les uns et les autres. Dans son dossier, le gouvernement chinois n’est pas engagé. Nous l’avons démontré. Nous ne pouvons pas, nous de l’opposition, accepter que lorsque nous faisons des remarques, des critiques pour améliorer un dossier qui manifestement est mauvais, on ne peut pas s’engager n’importe comment parce que ce sont des Chinois ! Donc, nous disons, que ce soit des Chinois, nous leur demandons que dans le contrat que nous signons avec eux, que le gouvernement congolais s’engage avec responsabilité, et qu’il puisse nous convaincre, à tout moment, que les engagements ont été pris en toute responsabilité, dans le respect, la protection et la défense des intérêts du peuple congolais. Voila le fond du débat. »
Pour l’Alliance de la majorité présidentielle, tout le monde doit s’en tenir à la loi. Pius Mwabilu souhaite que ses collègues de l’opposition regagnent la salle des congrès : « On doit intérioriser qu’il y a un règlement d’ordre intérieur, une constitution, et que tout le monde doit s’habituer à cela, sinon, le contraire ne serait qu’usurpation et désordre, et ce n’est pas bon. Tout ce que je peux vous dire est que nous souhaiterions que nos frères et amis reviennent dans la salle et que la démocratie puisse jouer à fond. Pourquoi doivent-ils partir ? Ce n’est pas normal. Le peuple a assez souffert. Je crois qu’il faut qu’on aille de l’avant. Le président de l’Assemblée Nationale va faire ce qu’il peut faire. Mais je crois que nous ne pouvons pas arrêter la machine pour cela. Nous sommes en démocratie. »
Finalement vers 17h00, les travaux ont été renvoyés à ce mardi. Selon le président de l’Assemblée nationale, c’est pour poursuivre les contacts avec ces députés de l’opposition qui ont quitte la salle avant la fin de la séance.