SNEL : transfert d'un transformateur de 70 MVA pour renforcer l'électricité à Kinshasa

Transport d'un transformateur de la Snel de Maluku vers Limete

Transport d'un transformateur de la Snel de Maluku vers Limete

Ce transformateur a été transféré de Maluku vers la sous-station de Liminga, au quartier Kingabwa, dans la commune de Limete. Pourquoi ce transfert ? Qu’en est-il de l’approvisionnement de Maluku en énergie électrique après le déplacement de ce transformateur ? Madame Bernadette Tokwahulu, Administrateur Délégué Général Adjoint de la SNEL, répond à ces questions dans cette interview accordée à radiookapi.net

Radio Okapi : Madame Tokwahulu, Bonjour…

Bernadette Tokwahulu : Bonjour…

R.O. : A quoi va servir ce transformateur une fois déplacé à Liminga ?

B.T. : Nous avons perdu à Liminga un transformateur. Ce qui a eu pour conséquence que nous mettions en délestage rotatif intensif un certain nombre de communes. Et l’arrivée de ce transformateur va permettre de mettre fin au délestage intensif et rotatif sur les communes de Limete, Nd’jili, Kimbanseke, Masina, Matete, Lemba, Ngaba et Selembao. Le transformateur que nous prenons est un transformateur de réserve et l’autre transformateur qui reste à Maluku, est un transformateur de 70 MVA, (méga volt ampère) qui prend la charge des usines et des populations de Maluku.

R.O. : Le gouvernement a pris des engagements pour réhabiliter la sidérurgie de Maluku. Pensez-vous que le déplacement de ce transformateur ne posera aucun problème une fois cette sidérurgie réhabilitée ?

B.T. : il existe un transformateur de réserve qui a exactement la même puissance que celui que nous enlevons, 70 MVA, et qui n’est utilisé qu’à 30 % de sa capacité. Donc il reste encore 70 % de la capacité. Par ailleurs, vous devez savoir que la Snel a commandé quatre transformateurs de 150 MVA. L’ensemble de nos équipements a un peu le même age. Si vous avez les transfos de Liminga et de Funa qui ont lâché, ça veut dire que tous ces équipements sont arrivés à un certain point.

R.O. : on dirait qu’il n’y aura que la partie Est de la ville qui sera bénéficiaire de ce transformateur… Qu’est-ce qui est prévu pour le reste de la capitale ?

B.T. : Vous savez qu’à Funa aussi nous avons perdu un transformateur. Résultat : nous organisons un délestage rotatif et intensif sur Limete, dans la commune de Kinshasa, Barumbu, Ngiri Ngiri, Kasa vubu et Kalamu. Le transformateur de Funa va revenir dans 8 jours. Les réparations sont terminées. Donc les autres communes ne sont pas oubliées. Mais il y a d’autres délestages intensifs qui sont apparus. Ce sont les délestages intensifs qui sont dus au fait que nous avons des pannes sur les réseaux 30 KV qui vont du poste de Lingwala à Sendwe. Résultat : nous avons organisé des délestages intensifs au niveau du centre ville, au niveau de la Bralima, au niveau de Ndolo du côté de l’hotel phoenix. Tous ces quartiers ont un délestage intensif. Nous sommes au stade de détection de panne. Lorsque nous aurons détecté la panne, nous allons rétablir la liaison en question. Là, je vous dis que ce que nous sommes en train de finir, c’est l’accroissement du délestage qui est du aux pannes du transfo de Liminga, de Funa et aux pannes de la liaison 30 KV. Il vous restera toujours le délestage du déficit de transit de la ligne Inga Kinshasa, qui transite 350 mégawatt quand les besoins de Kinshasa sont de 600. Il vous restera encore le délestage au niveau de vos cabines de distribution qui sont surchargées.

R.O. : de manière définitive, quand les Kinois oublieront-ils enfin le phénomène de délestage ?

B.T. : De manière définitive, les Kinois mettront fin au phénomène du délestage lorsque nous allons construire la deuxième ligne Inga Kinshasa. Elle va transiter 600 mégawatt. Les financements viennent d’être bouclés dans le cadre du PMEDE. C’est un financement de la banque mondiale pour le marché de l’électricité domestique. Il y a un complément de la banque européenne du développement, qui est de 103 millions de dollars, pour faire la deuxième ligne Inga – Kinshasa. Vous savez que l’implantation d’une ligne prend au minimum deux ans, au maximum trois ans. Vous savez aussi que l’alimentation d’une partie de Kinshasa est assurée par le barrage de Zongo, qui est actuellement à l’arrêt parce que nous sommes en train de mettre en service un deuxième groupe pour que nous ayons 30 megawatt. C’est pour ça que les populations de Badiadingi, Cité verte, Ngaliema et Upn sont actuellement soumis à un délestage intensif inédit. Nous avons arrêté le barrage le mercredi passé pour une durée de 14 jours. Et à la reprise, nous n’aurons plus 15 megawatt à Zongo, mais nous en aurons 30. Nous sommes en voie d’abord de diminuer le délestage. Nous faisons toutes les actions pour. Et lorsque vous aurez cette deuxième ligne Inga – Kinshasa, alors nous aurons résolu totalement le problème.

R.O. : Mme l’Adga, Merci

B.T. : je vous remercie.