Kinshasa : le journaliste éviter d’aborder les sujets qui fâchent, selon JED

Une trentaine de cas d’atteintes à la liberté de la presse a été répertoriée en RDC depuis le début de l’année 2008. Selon Journaliste En Danger, cette baisse des cas de violation de liberté de la presse soulève aussi des inquiétudes. Pour Tshivis Tshivuadi, le journaliste évite tout simplement d’aborder les questions qui fâchent, rapporte radiookapi.net

Pour l’organisation de défense de journaliste l’une des conséquences de cette situation est que le public n’a plus accès à certaines informations. « Puisque nous sommes dans un contexte où on prône la bonne gouvernance -la bonne gouvernance signifie la transparence, et la transparence passe par l’information- on ne peut pas demander aux journalistes et aux médias d’accompagner ce processus, notamment en dénonçant des cas de détournement et de corruption, et en même temps envoyer ces journalistes en prison chaque fois qu’ils dénoncent des cas de corruption ou de détournement, et même en ayant des preuves là-dessus. C’est une grande contradiction par rapport à la loi. Et nous pensons que le plus grand défi aujourd’hui, qui incombe aux nouvelles institutions, c’est d’entamer des reformes du cadre juridique de l’exercice et de la liberté de la presse. Cette journée est placée sous le thème de l’accès des journalistes à l’information. Il est donc important, aujourd’hui, qu’il y ait une loi sur la transparence, afin de permettre aux journalistes d’avoir un accès facile aux sources d’information. »