Des tirs nourris ont été entendus samedi dernier dans le carré minier de Mukungwe, en territoire de Walungu. L’administrateur du territoire confirme la nouvelle et fait état de plusieurs blessés parmi la population civile. Selon plusieurs sources, ce sont les éléments FARDC, illégalement installés dans la carrière, qui ont tiré lorsqu’une équipe de la police des mines est arrivée sur le lieu pour les remplacer, rapporte radiookapi.net
Cette police des mines, ajoutent les mêmes sources, avait été envoyée par le gouverneur intérimaire du Sud-Kivu afin d’éviter que les recettes du trésor public n’entrent dans les poches des particuliers. Cette carrière fait l’objet de la convoitise de deux familles depuis longtemps. Elle est située à près de 60 kilomètres à l’ouest de Bukavu. Un officier FARDC a déployé un peloton sur place au motif de sécuriser cette région riche en or. Le chef de division des mines au Sud-Kivu précise que, sur le terrain, ces militaires s’adonnent à la protection des exploitants irréguliers. Une exploitation irrégulière, ajoute-t-il, menée par l’une des deux familles rivales.
L’administrateur du territoire de Walungu, Mukind Kakez, confirme cette information. Il ajoute que la délégation qui a accompagné samedi dernier une équipe de la police des mines chargée de remplacer ces militaires a été accueillie par des tirs qui ont occasionné plusieurs blessés. D’autres sources parlent d’une maison incendiée lors des échauffourées entre une partie de la population et les FARDC basés à Mukungwe.
Le commandant de la 10e région militaire n’a pas été joignable pour confirmer ou infirmer ces faits. Quant au ministre provincial des mines, il rappelle que les militaires ne doivent en aucun cas se constituer en protecteur des agents clandestins.
