L’Assemblée Nationale s’est saisie du dossier des revendications salariales des professeurs de l’université de Kinshasa. Les députés nationaux de la commission économique et financière entendent analyser et résoudre le plus tôt le problème des professeurs de l’Unikin. Hubert Masala, vice-président de ladite commission, propose des coupes budgétaires dans d’autres secteurs pour l’équilibre social, rapporte radiookapi.net
Le vice-président de cette commission, Hubert Masala. « Les crédits prévus par le syndicat des professeurs n’était plus possible au moment de la mécanisation au niveau du Budget. Étant donné que l’Assemblée, c’est l’autorité budgétaire, il était de son droit de se poser la question sur ce qui s’est passé, de là où se trouverait ce crédit. Et au cas où il ne se trouvait pas, pourquoi il ne se trouvait pas ? Devant la situation de manque de crédit, qu’est ce que l’Assemblée proposait comme solution ? Il faut procéder par des coupes. Donc, les crédits qu’on peut avoir à donner là-bas appelait que tout le monde consente un sacrifice pour essayer de se délaisser de quelques parties de leur crédit. »
De son coté, le président de l’Apukin, Association des professeurs de l’Université de Kinshasa, le professeur Kabamba Mwepu, salue la proposition de la commission Eco-fin et souhaite sa concrétisation pour le bien des professeurs et l’intérêt des étudiants. « C’est une bonne solution. C’est ce qu’on cherchait dans les contacts. On a été associé à ça. Nous attendons effectivement qu’ils concrétisent ce coup. Et lorsqu’ils vont nous présenter ce qu’ils vont avoir, c’est sûr et certain que nous allons étudier le problème. C’est dans le même processus que nous sommes entrain de chercher à ne plus radicaliser le mouvement et trouver une solution pour recommencer cette année. Nous cherchons des garanties auprès de la commission. Des garanties qui nous rassurent également. S’il y a toutes ces garanties, nous ne voyons pas pourquoi nous allons refuser de reprendre et continuer le processus. »
De leur coté, les étudiants interrogés, expriment tous leur ras le bol face à cette grève qui n’a fait que trop durer. Ils demandent qu’une solution rapide soit trouvée. « Nous souhaitons que la situation de rémunération de nos professeurs soit réalisée le plus tôt possible parce que nous avons déjà perdu 5 mois. C’est une situation que nous déplorons tous que la grève a entraînée. On a déjà payé le minerval mais on est à la maison. On ne sait pas quoi faire. Si possible, même à la fin de ce mois, qu’on retourne aux études. Nous sommes vraiment déçus du gouvernement. Qu’il fasse quelque chose parce que nous en avons marre de rester trois mois à la maison, alors qu’on a déjà payé le minerval. Ce n’est pas intéressant. Qu’il trouve une solution le plus tôt possible. »
Le spectre d’une année blanche est donc écarté. C’est le président de l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa qui l’a indiqué à radiookapi.net. Selon le professeur Kabamba Muepu, certaines facultés sont au début de l’année académique et seul l’Etat a le pouvoir de décréter une année blanche.