Les activités commerciales reprennent ce lundi matin sur l’avenue du Commerce, lieu du crash d’avion qui a causé la mort de plus de 40 personnes mardi dernier. Décision annoncée lundi à la radio officielle, la RTNC/Goma, par le ministre provincial de l’intérieur au Nord-Kivu, Charles Kasereka Kalwaghe. Mais le site du crash, situé au quartier Birere, n’a pas encore été désinfecté. Depuis dimanche, ce sont des dizaines d’enfants de la rue, les « Maibobo », qui envahissent ce lieu à la recherche de la survie. Et ce lundi matin encore, ce sont des dizaines de jeunes écoliers qui s’en sont mêlés, constate radiookapi.net
C’est la découverte d’un téléphone mobile, dernier cri, dimanche matin sur le site du crash par un badaud, qui a alerté tous les enfants de la rue, les « Maibobo » comme on les appelle ici, et d’autres passants. Un badaud affirme même qu’une femme, victime du crash, portait sur elle un colis de bijoux de plus de 500 000 dollars. Et du coup, le site du crash s’est transformé en une véritable mine.
Les “prospecteurs” piochent, remuent les gravats, retournent les décombres des maisons écroulées, à la recherche des restes de graines, de morceaux de pain ou des bijoux de femmes ou même des téléphones de voyageurs qui auraient été épargnés par le feu qui a calciné l’avion. Hier c’était des « Maibobo », ce matin, des dizaines de jeunes écoliers qui se rendaient à l’école s’en sont aussi mêlés.
La circulation routière aussi a repris sur ce haut lieu de commerce à Goma, comme si rien ne s’y était passé.
Joint au téléphone, le Maire de Goma déplore cet envahissement prématuré du site du crash, alors qu’une opération de désinfection est programmée pour ce lundi.
