Mwenga et Kalehe : les victimes des violences sexuelles plaident pour leur prise en charge

Les femmes victimes des violences sexuelles du territoire de Kalehe et du groupement de Kasika, en territoire de Mwenga, l’ont déclaré au cours des rassemblements populaires. Ces femmes désirent connaître au moins leur état sérologique après les viols dont elles ont été victimes, rapporte radioookapi.net

Des rassemblements populaires ont été organisés par la synergie des associations de lutte contre les violences sexuelles faites à la femme. C’était dans le cadre de la caravane de restauration de la dignité de la femme. La délégation composée de 40 représentants des associations locales concernées a regagné Bukavu mercredi.

Jean Paul Ngongo, président de cette synergie, lance un appel aux personnes de bonne volonté pour venir en aide à ces femmes. « A Kasika, c’est horrible. Les femmes nous ont dit que depuis que les massacres ont eu lieu, tout le monde est abandonné. Nous avons lu dans les yeux de la femme une situation de détresse. Il ne faudrait pas que les massacres les éloignent des autres couches de la population en RDC. Au niveau de Kalehe, les femmes ont réclamé tout haut que, malgré de milliers de femmes identifiées comme victimes de violences sexuelles, aucun service de prise en charge efficace n’est sur place. Plus de 1.600 femmes attendent jusqu’aujourd’hui l’aide. Elles ne demandent pas beaucoup de choses, elles veulent d’abord connaître leur état sérologique après le viol. C’est un plaidoyer que nous lançons à toute personne de bonne volonté qui a un projet de développement, de ne pas toujours se limiter au niveau de Bukavu, mais d’aller là où les problèmes se posent avec acuité. »