Dans une lettre adressée aux autorités provinciales, la police nationale congolaise de Bandundu ville dénonce la mutilation d’un des ses éléments à coup de machette en plein exercice de ses fonctions. Ce qui vient s’ajouter à plus d’une dizaine d’attaques dont elle est victime, rapporte radiookapi.net
Dans sa lettre adressée au gouverneur, le district de police du Bandundu demande aux autorités de sensibiliser la population contre les attaques contre la police. Celle-ci se plaint de nombreux cas d’agression dont ses officiers s’en sortent blessés, fracturés, ou encore dans un état comateux. Selon la police, ce comportement serait commandité par certaines autorités politico coutumières. Elle craint aussi que ses éléments, souvent provoqués, ne réagissent brutalement.
Pour Rodolphe Sutiere, coordonnateur provincial de la société civile, la police ne récolte que le fruit qu’elle a semé. « C’est une réaction d’autodéfense. Très souvent, la police se détourne de sa mission première. Comment expliquez-vous que des policiers envoyés pour arrêter quelqu’un dans un village, viennent avec l’homme arrêté et une dizaine de chèvres et de poules ? A la population, je demande néanmoins de ne pas agresser la police. Ils doivent dialoguer avec la police de sorte que la police puisse assumer sa mission première calmement et qu’il n’y ait pas de dérapage/em>. »
En attendant la réaction des autorités publiques, la cohabitation demeure difficile entre la police et la population dans plusieurs coins de la province.