C’est l’essentiel du rapport de la commission d’enquête dépêchée sur place à Katanda, rapport présenté mercredi à la plénière de l’assemblée provinciale à Mbuji-Mayi. Les événements sanglants de Katanda ont fait 32 morts en septembre dernier, rappelle radiookapi.net
Trente personnes seraient directement impliquées dans le déclenchement des hostilités à Katanda, selon le rapport. Parmi ces personnes, on distingue des personnalités politiques comme Jonas Mukamba, ancien gouverneur du Kasaï Oriental et ancien président administrateur délégué de la Miba ( Minière de Bakwanga), Bashala Kantu, lui aussi ancien gouverneur de province et Alidor Numbi, rapporteur adjoint de l’assemblée provinciale. Tous sont accusés d’entretenir des milices tribales.
A titre de recommandations, la commission d’enquête propose à court terme de différer toute décision relative au reclassement et au déplacement des populations de Katanda. Elle demande aussi de sanctionner ou de permuter toutes les autorités politiques et administratives locales et de les remplacer par des personnes informées de la situation sur le terrain.
Quant aux avocats du rapporteur adjoint Alidor Numbi, ils ont fait savoir que la responsabilité de leur client n’est pas établie dans les événements du 19 au 20 septembre dernier. Ils affirment également que la mise en place de la commission d’enquête ne s’est pas faite sur base des normes juridiques.
Pour rappel, un conflit foncier a toujours opposé les populations de Bena Muembia et Bena Nshimba, dans le territoire de Katanda, au Kasaï Oriental. Il a entraîné des affrontements qui se sont soldés par mort d’hommes.