Les ONGS de droits de l’Homme et la partie civile réclament la réouverture du procès pour que la vérité soit connue. Cette position a été rendue public lors d’un point de presse organisé ce jeudi à Kinshasa par l’Asadho, en collaboration avec d’autres ONGS internationales de droits de l’homme, rapporte radiookapi.net
Selon Maître Georges Kapiamba, avocat des victimes et président de l’Asadho/Katanga, il y a eu une grave violation des droits de l’Homme. Il plaide pour que justice soit faite et que le procès se déroule en respectant le principe d’équité. « Les victimes avaient interjeté l’appel parce qu’elles ont considéré que la décision rendu par la cour militaire du Katanga était une décision inique, qui n’a pas respecté leurs droits. Mais aussi, pour une autre raison liée au fait que le procès lui-même, tel qu’il avait été organisé devant les 1ers juges, n’avait pas respecté les principes d’un procès juste et équitable. On n’a pas pris en considération toutes les préoccupations des parties civiles. Nous espérons que les autorités de la Haute Cour Militaire de Kinshasa pourront au moins saisir cette occasion pour corriger toutes les irrégularités commises au 1er degré et que le procès puisse se tenir en respectant les règles d’équité. »
Selon les ONGS de droits de l’Homme, au moins 73 civils avaient été tués en octobre 2004 à Kilwa, dont une vingtaine sommairement exécutés. Neuf soldats FARDC et 3 employés expatriés de la société australo-canadienne Anvil Mining avaient été accusés de crimes de guerre et de complicité de crime de guerre dans cette affaire. Au terme d’un 1er procès de 6 mois, la cour militaire du Katanga a abandonné les charges de « crimes de guerre ». Le 28 juin dernier, cette cour a condamné deux militaires congolais à la prison à vie pour meurtre et a acquitté la plupart des autres accusés.