Selon l’antenne provinciale de l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme, cela fait suite à la décision de l’administrateur du territoire de dresser une barrière à l’entrée du territoire sur la route Mweka-Luebo, rapporte radiookapi.net
Selon l’OCDH, la décision d’ériger cette barrière fait suite à l’épidémie non encore identifiée dont les symptômes sont similaires à la fièvre typhoïde qui sévit dans le territoire de Mweka.
Selon le coordonnateur provincial de l’OCDH, Hubert Ngulanjoko, la décision a court depuis vendredi dernier. « L’autorité locale de Lwebo a pris une décision depuis le vendredi passé, interdisant à toute personne qui vient de l’axe Mweka d’entrer à Lwebo. La conséquence de cette décision, c’est la rareté des produits vivriers. Le Meka [mesure] de maïs, à Lwebo, c’est 400 FC [0,80 USD] alors qu’hier c’était 200. L’OCDH condamne avec la dernière énergie cette prise de décision, dans la mesure où l’autorité n’a pas pris le soin d’alerter la population de s’approvisionner. De deux, le droit de circulation est bafoué par cette décision. Nous craignons le lendemain ce vent de tracasserie qui pourra peut-être être entretenu par les policiers et les agents de l’ANR qui sont positionnés à 5 kilomètres, là où la barrière était érigée. »
L’administrateur du territoire de Luebo, Jean Tongo, dément avoir érigé une barrière. Il déclare plutôt avoir demandé à la population de respecter certaines mesures d’hygiène et d’amener immédiatement les malades vers les hôpitaux pour éviter la contagion. « Dire qu’on a érigé des barrières, ce sont des racontars, c’est faux. Néanmoins, à mon niveau, prendre des mesures d’abord au niveau de l’hygiène, c’est ce que nous avons fait. Les agents du service de renseignement sont venus me dire qu’il y a des familles qui sont allées dans Mweka prendre leurs frères là-bas déjà atteints de l’épidémie pour les héberger ici à Lwebo. Au lieu d’orienter ces personnes-là au centre de santé ou à l’hôpital général, ces gens se permettent de garder leurs frères malades dans des maisons et on ne sait plus quoi faire. S’ils continuent comme cela, je serais obligé de prendre une mesure en quarantaine. »
En 3 mois, près de 100 personnes sont déjà mortes de cette maladie dans les villages de Kampungu et Mombo Munene sur la route Mweka-Lwebo.