La vie des pêcheurs et agriculteurs sur le tronçon fluvial Mbandaka-Kinshasa est intenable. L’accès à l’information, à l’éducation des enfants, à l’eau potable et à la santé constitue un casse-tête pour les parents. Pire encore, les échanges commerciaux avec certaines localités frontalières du Congo-Brazzaville n’existent plus, selon un voyageur, rapporte radiookapi.net
« De Wendji Secli, localité située à 20 kilomètres en aval de Mbandaka à Maluku, à la porte de Kinshasa sur le fleuve, Radio Okapi est la seule radio nationale qui informe en ondes courtes les populations riveraines », témoigne Daniel Tambinzoni qui vient de parcourir le fleuve Congo. Les rares institutions d’enseignement primaire et secondaire sur ce parcours sont distantes de 700 kilomètres. Elles ne disposent pas d’enseignants qualifiés. C’est ce qui fait que de Bolobo à Kwamouth, les élèves ont fini par se désintéresser des études. Ils préfèrent, à la place, aller à la pêche et aux champs. Le manque d’eau potable et la consommation régulière de l’eau du fleuve entraînent plusieurs maladies d’origine hydrique, selon les témoignages des infirmiers et médecins rencontrés à Tshumbiri et Kwamouth.
Les moyens de lutte et de prévention contre le vih/sida sont quasi inexistants dans ces campements et villages. Seulement deux personnes sur dix, jeunes comme adultes, sont informées du sida et des moyens de prévention. A Ngombe et à Lukolela, les échanges commerciaux avec Lilanga et Mpuya, deux villages du Congo Brazzaville, ne sont plus réguliers à cause des tracasseries militaires et douanières signalées de part et d’autre du fleuve Congo, conclut le voyageur.