La Voix des Sans Voix dénonce des cas de torture et d’arrestation à Kinshasa

L’exemple le plus récent est celui d’un agent de police judiciaire. L’ONG la Voix des sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) accuse dans un communiqué publié mardi à Kinshasa un groupe d’éléments du Groupe spécial de la sécurité présidentielle (GSSP) d’avoir interpellé M. John Kapinga Ntumba au camp Tshatshi, siège du GSSP, alors que ce dernier échangeait avec un vendeur sur la situation politique de l’heure. Mais les responsables du GSSP parlent d’une récupération politicienne de la part de la VSV, rapporte radiookapi.net

Doly Ibefo, vice-président de la VSV joint au téléphone, a dit que l’agent de la police de parquet a été surpris pendant qu’il évoquait la situation politique du pays et surtout la déclaration du président Joseph Kabila. « C’était vraiment une infraction. On l’a arrêté et il a été conduit au cachot du camp Tshatshi. Il a été ensuite torturé, tabassé. D’après la victime, il y a même une salle qui est destinée aux séances de torture. Dans cette salle, on y jette d’abord de l’eau froide sur le pavement, puis la victime est déshabillée avant d’être soumise à l’épreuve des coups de fouet», a déclaré M. Ibefo.

De leur côté, les responsables des GSSP disent ignorer cette situation décriée par la VSV. Pour le général Dieudonné Banza, commandant de cette unité, la VSV aurait mieux fait de venir voir les responsables du militaire qui aurait torturé M. Kapinga. «Nous sommes une institution organisée et bien structurée, nous ne pouvons pas tolérer des bêtises. Mais commencer à faire des déclarations non vérifiées c’est faire de la récupération politicienne comme on en a l’habitude

Le général Banza affirme par ailleurs n’être pas au courant de ce cas. «Si un citoyen est torturé et lésé dans ses droits, nous appliquons des mesures disciplinaires et judiciaires contre l’auteur de ce genre d’actes…», a-t-il assuré.