Ces ex-Maï Maï basés à 150 kilomètres au nord-est de Goma, dans le territoire de Walikale expriment leur empressement à s’insérer au sein de la police nationale congolaise. Ils se disent victimes de la marginalisation de la part de la hiérarchie de la police nationale. En séjour à Goma, le commandant de ces policiers, le capitaine Blaise Mungara, a déploré cette situation à radiookapi.net
Selon le commandant Blaise Mungara, 52 policiers seulement sur plus de 500 que compte son sous-commissariat sont payés. Ce qui soulève souvent ces éléments contre les responsables de la police. Il affirme aussi que lui-même et ses hommes sont privés de certains droits : «Seuls les autres ont le droit de porter leurs galons, mais nous qui sommes considérés comme des Maï Maï, en sommes privés. C’est une discrimination.»
Il ne faut pas créer la confusion, rétorque l’inspecteur provincial de la police/Nord-Kivu. Le général Ndaty Kapend soutient que tout est dicté par la direction générale de la police à Kinshasa. D’autres préoccupations sont d’ordre logistique. Les ex-Maï Maï basés à Pinga ne sont pas suffisamment équipés pour faire le travail qu’on peut attendre d’eux, à savoir la sécurisation des personnes et de leurs biens. Il y a aussi, signale-t-on à Pinga, le manque de moyens logistiques pour acheminer les détenus à Goma ou pour défendre les cachots contre d’éventuels assaillants.
S’agissant de la paie de ces éléments, le général Kapend indique que l’équipe gouvernementale récemment en mission à Goma n’a pas pu atteindre Pinga pour des raisons logistiques. Un rapport ad hoc a été déjà envoyé à Kinshasa, ajoute-t-il.