C’est depuis une semaine que ces prisonniers attendent. Et pour cause, les moyens de transport, l’escorte, et la sécurisation de ces malades posent problème. Aucune institution n’accepte de prendre en mains ses responsabilités, constate radiookapi.net
Le médecin qui a examiné ces malades déclare leur état très préoccupant. L’unité médicale installée depuis trois semaines à l’intérieur de la prison n’étant plus opérationnelle et à même de traiter des cas sérieux, il a jugé bon de les transférer au grand hôpital.
Le manque de médicaments au dispensaire pénitentiaire a déjà causé la mort de cinq personnes et le transfert de douze prisonniers mal nourris vers l’hôpital de Dipumba en février dernier. Trois parmi eux sont décédés mais n’ont été enterrés qu’après 10 jours suite au manque de moyens et de cercueils. Les 8 autres sont toujours à l’hôpital. Ceci explique que l’hôpital refuse de recevoir les cinq autres malades.
Par contre, le docteur Sungula Mwambayi, médecin directeur de l’hôpital de la Muya, la plus grande institution hospitalière de la ville, a accepté de les recevoir. Cependant, son institution ne dispose pas d’assez de structures pour isoler ces malades des autres.
Pendant ce temps, les malades sans soins continuent leur galère à la prison centrale. Crispin Kashala, directeur de la prison, a confié à radiokkapi.net ne pas disposer des moyens pour les acheminer. Par ailleurs, il se pose un problème de sécurité des prisonniers à l’hôpital même. Le commandant intérimaire du district Ouest de la police a dénoncé le fait que par le passé, ceux qui ont assuré la sécurité sont restés sans assistance alimentaire durant leur mission.
Tels sont les problèmes auxquels est confronté le centre pénitentiaire de la capitale diamantifère.