La population d’Ihembe, en territoire de Kabare, à plus ou moins 80 kilomètres à l’ouest de Bukavu, est victime de nombreuses exactions commises par des éléments des FARDC. Les arrestations arbitraires et détentions sont fréquentes dans cette localité, rapporte radiookapi.net
Pour les habitants de cette localité, leur salut passe par le remplacement des militaires du bataillon mixte qui a été déployé dans ce secteur. «Les militaires déployés ici font souffrir les gens, ils les maltraitent et les accusent d’être en complicité avec les rebelles hutu rwandais», s’est plaint un villageois sous couvert de l’anonymat.
rnA cause de ces actions, une vingtaine de familles d’Ihembe ont fui cette localité pour se réfugier à Bukavu, renseigne pour sa part la ligue des associations des droits de l’Homme de Nindja.
Interrogé, le commandant du bataillon mixte basé dans cette localité, le major Mbike, a rejeté les plaintes de la population contre ses éléments «Je ne peux pas prendre en considération toutes les plaintes de la population. Nous sommes à Nindja pour sa sécurité. Ceux qui sont arrêtés, il y a des preuves irréfutables qu’ils ont collaboré et ravitaillé les FDLR », a-t-il répliqué.
rnCe bataillon mixte a été déployé à Ihembe après le massacre de plus 13 personnes en mai dernier par des combattants hutu rwandais. Aujourd’hui, la population de cette localité est comme prise entre deux feux : d’un côté, les rebelles hutu rwandais, de l’autre, les éléments FARDC.
