Equateur: manifestation des jeunes mardi à Boende

Les jeunes de cette ville située à plus de 500 kilomètres au sud-est de Mbandaka sont descendus dans la rue pour protester contre les sévices corporels infligés par des marins au responsable du MLC/ Tshuapa lundi dernier. Ce responsable tentait de dissuader les militaires de tracasser la population. Certains manifestants dispersés par la police ont été arrêtés puis relâchés, ont rapporté des témoins à radiookapi.net

Selon des témoins, les manifestants scandaient des propos hostiles aux éléments de la Force navale. Ces marins ont érigé des barrières notamment au port public de Boende, où ils font payer des taxes à la population.

Lundi soir, un lieutenant de cette Force navale a tabassé le président du Mouvement pour la Libération du Congo MLC/ Tshuapa, parti de Jean-Pierre Bemba. M Iboa Bosekota empêchait ces éléments de rançonner les voyageurs. De ce passage à tabac, il a perdu trois incisives. Joint ce mardi au téléphone, il n’a pu parler à cause du traumatisme. Mais un témoin de l’événement contacté atteste: « L’histoire c’est qu’il a trouvé ce militaire en train de rançonner la population. Il a essayé de lui faire voir que ce n’est pas bien. Alors le militaire était mécontent, il l’a tabassé. Et M. Iboa Bosekota a perdu trois dents

Cette information est confirmée par l’administrateur du territoire de Boende. Ce dernier désapprouve cet acte. De même, M. Mustapha Bosenge, président de la société civile/Boende en mission à Mbandaka, demande la suppression de toutes les barrières : « Je demande la levée des barrières érigées par la Force navale à Boende. Depuis un certain temps, le gouvernement congolais a pris des mesures en ce qui concerne la levée des barrières. Mais il se fait malheureusement que ces barrières de la Force navale continuent à exister. J’ai l’impression que la mission de la Force navale à la Tshuapa est de tracasser la population

Aux dernières nouvelles, l’officier militaire incriminé serait arrêté. Il devrait comparaître devant l’auditorat de Boende. En revanche, certains manifestants interpellés par la police nationale ont été libérés.