A trois jours du lancement de cette opération, l’incompréhension persiste entre le gouvernorat du Bas-Congo et les opérateurs économiques. L’utilisation des fonds issus de ce péage et le montant à payer pour chaque véhicule continuent à diviser les deux parties, constate radiookapi.net
Un véhicule poids lourd paiera environ120 dollars américains à l’aller comme au retour. Pour la fédération des entreprises du Congo, FEC/Bas-Congo, le faible pouvoir d’achat de la population ne permettra pas aux opérateurs économiques de payer ce montant.
Dieudonné Kansembo, président de la FEC/Bas-Congo, trouve injuste que cette somme serve à la réfection des routes non concernées par le péage. La position de la FEC est aussi partagée par les transporteurs routiers. Pour ces derniers, l’organisation du péage doit revenir aux institutions qui seront élues démocratiquement.
Le gouvernorat du Bas-Congo tient à lancer l’opération dimanche prochain. Il pense que la résistance des opérateurs économiques est normale. « Ce sont des gens qui ne veulent pas changer de mentalité pour développer la province», déclare le vice-gouverneur chargé des questions économiques et financières. Déo Nkusu rassure que même les voiries vont bénéficier du péage et que l’intérêt sera général.
L’entreprise Malta Forrest assurera la perception aux trois postes de péage prévus. Elle préfinancera la réfection de la route Matadi-Boma dès le lancement de l’opération, indique-t-on.