Fuyant les attaques des FARDC dans la région de Mongbwalu, ces miliciens ont trouvé refuge dans plusieurs coins de cette localité du territoire de Mahagi. Selon des témoignages de la société civile locale recueillis par radiookapi.net, ils se livrent à des tracasseries sur les habitants de la place et à l’exploitation illégale du bois pour le compte des commerçants ougandais.
Ces combattants sont estimés à 500 hommes armés. Mis en déroute par les soldats des Forces armées de la RDC à Mongbwalu, ils sont allés se retrancher dans plusieurs villages de Nioka, à Mahagi et dans quelques localités du territoire de Djugu. C’est par petits groupes qu’ils y sont arrivés.
Là, ils se sont tout de suite ralliés à Peter Karim de la milice FNI/FRPI qui contrôle cette région depuis quelques mois déjà. La majorité de ces milices se réclament de l’UPC (Union des patriotes congolais). Depuis leur repli dans cette partie de la Province Orientale, ils se livrent à des tracasseries sur les populations locales. Ils obligent notamment ces populations à faire des collectes des vivres chaque semaine.
Selon les mêmes sources, Peter Karim exploite le bois dans la concession de l’INERA (Institut national d’élevage et de recherches agronomiques) de Nioka pour le compte des hommes d’affaires ougandais.
L’administrateur du territoire de Mahagi a confirmé ces informations. Il a par ailleurs reconnu qu’une bonne partie de sa juridiction échappe à son autorité. Ce qui pousse la société civile de la place à lancer un appel à la hiérarchie militaire pour un déploiement rapide des troupes des FARDC dans cette contrée afin de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens.
