L’arrivage de plus de 600 jeeps pimpants neufs pour le compte des parlementaires de la transition a suscité une vive controverse dans l’opinion en cette période de la grogne sociale sur fond des grèves dans les secteurs de la fonction publique et de l’enseignement national. Cette controverse est alimentée par les contradictions enregistrées parmi les parlementaires eux-mêmes, au sujet de l’origine du financement de cette acquisition et du prix d’achat réel des ces véhicules, constate radiookapi.net
En effet, Lambert Mende, rapporteur du Sénat a tenté de lever le voile le jeudi pour couper court aux spéculations. Selon lui, cette opération est le fruit des 24 mois de retenues sur les émoluments des députés et sénateurs auxquelles se sont ajoutées leurs indemnités de sortie et d’entrée. La sommation de ces différentes rubriques donne, a révélé Lambert Mende, 18 000 (dix-huit mille) dollars américains, prix d’achat d’une jeep.
Pour le rapporteur de la Chambre Haute, ces achats sont le produit de l’argent propre des parlementaires et non un quelconque don qui serait venu du gouvernement. Mende a tenu à ajouter que tous les députés et tous les sénateurs ne sont pas concernés par cette opération. Les jeeps appartiennent seulement à ceux d’entre eux qui ont accepté le marché et qui ont accepté des retenues sur leurs émoluments.
Cette version n’est cependant pas partagée par d’autres parlementaires de la même institution. Certains d’entre eux contactés par radiookapi.net ont affirmé avoir touché de manière anticipative auprès de leurs bureaux respectifs, environ 9 000 dollars américains en plus des retenues. Un autre a démenti cette version, soutenant que le solde à verser pour l’achat de ces jeeps sera plutôt retenu sur les émoluments des mois qui courent depuis la prolongation de la transition.
Comme on peut le constater, outre le fait qu’il n’y a pas une version commune sur l’origine du financement de cette opération, trois chiffres différents sont avancés comme prix d’achat de ces véhicules : 18 000 dollars selon Mende, 16 000 selon son collègue Kimasi, membre de la commission de ladite opération, et 22 000 dollars, selon DEMIMPEX, l’entreprise belge qui a facilité le marché.