Sud-Kivu : l’assassinat d’une femme enceinte crée la colère de la population à Bukavu

Le crime a été perpétré dans la nuit du 08 au 09

septembre au quartier Bizimana, dans la commune d’Ibanda, au chef-lieu de la province du

Sud-Kivu. Selon radiookapi.net, la victime, une trentaine révolue, était enceinte de huit

mois et mère de quatre enfants.

Elle a été abattue à bout portant, dans sa maison, de

deux balles dans la poitrine et au ventre, autour de minuit locale. C’est à l’hôpital de

référence de la place qu’elle est allée succomber. Selon le mari de la victime, après leur

forfait, les bandits ont emporté quelques biens de la maison, dont un téléphone portable et

une somme de 1 350 dollars américains.

Le lendemain, la population du quartier, en

colère, a organisé une marche pour protester contre ce crime. Elle a dénoncé le laxisme de

l’autorité provinciale et l’impunité face à la résurgence de l’insécurité observée dans la

ville de Bukavu depuis l’assassinat, en juillet de cette même année, d’un activiste des

droits de l’homme.

Les manifestants, qui ont marché jusqu’au gouvernorat, étaient

porteur d’un mémo destiné à l’autorité provinciale. Ils ont exigé que justice soit rendue.

Cependant, après l’enterrement, certains sont allés se rendre eux-mêmes justice en mettant

le feu à la maison de la famille de l’un des présumés malfaiteurs du

quartier.

Plusieurs actes de banditisme sont perpétrés dans cette partie de la

commune d’Ibanda sans que les autorités locales ne prennent des dispositions pour

neutraliser leurs auteurs qui appartiennent, selon les habitants de Bizimana, à un groupe

dénommé « Armée Rouge ». Le chef de quartier de cette entité a été particulièrement pris à

partie par les manifestants pour sa « négligence ».
Celui-ci s’est défendu. A plusieurs

reprises, a-t-il affirmé, il a remis les chefs des bandes des malfaiteurs entre les mains

des responsables de l’Anr, de la police et de l’auditorat militaire, sans

succès.

Toujours dans la même province du Sud-Kivu, cette fois, dans le territoire de

Walungu, au sud-ouest de Bukavu, le village de Kanyiola a été attaquée la nuit dernière par

six hommes identifiés comme appartenant au groupe « Rastas ».

De cette attaque, un

jeune homme a trouvé la mort, une personne a été blessée par balle et une femme a été

enlevée. Selon le témoignage du curé de la paroisse de la place, au cours de la même journée

du vendredi 09 septembre 2005, ces bandits avaient déjà semé la panique au sein de la

population, en tirant des coups de feu alors que venaient de commencer les opérations

d’identification et d’enrôlement des électeurs de cette circonscription du territoire.

rnArmé, le groupe des « Rastas » opère depuis quelque temps dans cette contrée du

territoire de Walungu, fait-on savoir.