Au Nord-Kivu, la population veille au grain au déroulement des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs, constate radiookapi.net. Un Congolais travaillant de l’autre côté de la frontière à Gisenyi au Rwanda a failli rater son enrôlement à Goma. La population l’a accusé d’être Rwandais alors qu’il avait toutes ses pièces d’identité congolaises en ordre.
Samedi dernier, un groupe de personnes qui faisaient la queue devant l’institut islamique Mavunu de Birere s’en sont pris à un homme. Elles l’ont accusé d’être Rwandais. Pourtant, l’homme avait des documents d’identité congolais. Il était venu se faire enrôler. Le chef du centre d’enrôlement a dû intervenir pour calmer la tempête. Il leur a expliqué que l’homme en question était bien un Congolais. Ce dernier vit comme beaucoup d’autres Congolais à Gisenyi au Rwanda.
«Ce gars est parmi les Congolais qui vivent à Gisenyi depuis l’éruption volcanique qui a eu lieu à Goma. Alors, ils n’ont plus d’abri dans cette ville. Ils vivent à Gisenyi et viennent s’enregistrer à Goma», a-t-il dit. La CEI rappelle qu’un Congolais qui vit au Rwanda a le droit de s’inscrire. En revanche, les personnes qui vivent au Rwanda et qui ont la double nationalité ne peuvent pas le faire. Mme Marie Shematsi, coordinatrice de la CEI/Nord-Kivu, explique : «Notre nationalité est une et exclusive. On est Congolais ou on est Rwandais. Si on vient s’enrôler en nous trompant, quand nous découvrons le contraire, nous avons le droit d’annuler la carte d’électeur»
Pour éviter la fraude, la CEI a décidé d’afficher tous les soirs la liste des enrôlés pour permettre à la population de dénoncer les suspects.