Le processus pré électoral devra officiellement prendre fin ce
dimanche 28 août 2005 dans quelques provinces du pays dont le Kasaï-Oriental. A quelques
heures de cette échéance, constate radiookapi.net, les comptes sont loin des prévisions de
la Commission électorale indépendante.
La tâche reste encore énorme pour la CEI. Jusqu’au
dernier jour des opérations, le déploiement du matériel informatique continue à se poser
avec acuité, surtout dans les territoires les plus reculés de la province ainsi que la
formation des opérateurs de saisie dans certains bureaux de liaison.
rnEn
effet, dans le district du Sankuru, 212 bureaux d’inscription ont été prévus par la
Commission électorale indépendante. Jusqu’à ce dimanche, 8 bureaux seulement ont été
opérationnels. La situation n’est très différente même à Mwena- Ditu où 14 centres ont
fonctionné sur les 27 prévus.
Pour l’ensemble du Kasaï-Oriental, note les
observateurs, sur 826 centres d’inscriptions programmés, 242 seulement ont fonctionné. Ce
qui représente une réalisation de 15% par rapport aux prévisions de la CEI. En conséquence,
à une journée de la fin des opérations, 18% seulement du potentiel électoral de cette
province sont enrôlés, soit 404 071 personnes contre une estimation de 2 millions 569 mille
980 électeurs potentiels.
rnDans la Province Orientale, la situation n’est pas non
plus confortable. Des kits électoraux sont bloqués dans certains centres d’inscription à
Kisangani par les agents recenseurs. Ils revendiquent le paiement, avant la fin des
opérations, de la deuxième tranche de leur prime.
« <i<Nous sommes des journaliers,
nous n’avons pas signé un contrat, ils peuvent se débarrasser de nous quand ils veulent. Si
on doit libérer le matériel, comment est-ce que nous allons récupérer notre argent. Donc
pour cela, notre garantie c’est le matériel que nous gardons par devers nous », a
déclaré un agent.
rnFace à cette agitation, le bureau local de la CEI a tenté de
calmer les esprits. « Il ne sert à rien à ce que les gens s’agitent comme nous sommes
entrain d’observer dans la ville de Kisangani. Au moment où je vous parle, les autorités de
la CEI et les bailleurs de fonds sont entrain d’examiner la question, j’invite donc les
opérateurs de saisie de Kisangani et de la province au calme, la solution sera portée à
leurs revendications sous peu », a rassuré pour sa part le coordonnateur provincial de
la CEI.