Une centaine de femmes travaillent dans les carrières. Certaines avec
leurs bébés sur le dos, constate radiookapi.net. Cependant, elles sont inconscientes du
danger de radioactivité auquel elles s’exposent. Des ONG locales dénoncent l’indifférence
des entreprises qui emploient ces femmes. Elles considèrent que leur place n’est pas dans
les carrières.
Dans la carrière Masamba ouest à Kolwezi, plus de 2 000 personnes
creusent les minerais d’hétérogéneite pour des tiers. Parmi elles, une centaine de femmes.
Pagne relevé jusqu’à la hauteur des genoux, bébé sur le dos pour certaines, elles font des
va et vient entre la carrière et la rivière. Solange, l’une d’elles, explique : « Nous
trions et lavons les pierres minérales pour gagner 200 à 500 Fc, pendant 8 ou 10 heures par
jour. Nous inhalons la poussière soulevée par la terre rougeâtre et de nombreux petits
boutons poussent sur nos visages»
Malgré ces conditions, les femmes se résignent.
Psychologue de formation, réduit au rôle de surveillant chez Bazano, Maurice parle du danger
de la radioactivité qui les guette, lui et toutes ces femmes. « Dans cette maison là, on
teste le degré de la radioactivité. Pour moi, le taux était de 9%. Certains femmes ont
atteint 19%, d’autres 27% de taux d’uranium»
A Kolwezi, les machines de la
Gécamines ont cessé de tourner depuis plusieurs années. Cette inactivité a produit une
nouvelle race d’ouvriers et d’ouvrières. Sans contrat de travail, ils sont soumis au bon
vouloir des groupes nés des cendres de la Générale des carrières et des mines
(Gécamines).