Les enseignants des écoles conventionnées catholiques ont
manifesté dès 9 heures ce mardi. Ils réclament non seulement un salaire décent mais aussi la
fin des exactions et de l’insécurité dans la province du Sud-Kivu, indique radiookapi.net
Plus d’un millier de personnes ont marché ce mardi à Bukavu. A leur tête des
enseignants, des religieuses et des prêtres. Sur les pancartes et calicots, on pouvait lire
: «Pas de salaires décents, pas de taxes», «Soutien aux élections pour des
dirigeants responsables», ou encore«Libérez l’Est des Rasta et autres
FDLR…»
La manifestation a commencé par une prière dite par un responsable
musulman pour montrer le caractère œcuménique de la marche.« Aujourd’hui, avec la
Fédération des Entreprises du Congo, la Société civile, les religieux et religieuses, les
motards, les chauffeurs, les parents et les élèves, nous réclamons des salaires équitables,
décents et réguliers», déclare Pierre Kabeza, modérateur des enseignants des écoles
conventionnées catholiques, pour donner le sens de la manifestation.
Cette marche
était aussi une occasion de dénoncer les maux dont souffre la population congolaise. Selon
l’abbé Dieudonné Musangania, curé de la paroisse Notre Dame de la paix, «cette marche
veut montrer au gouvernement que s’il n’est pas conscient des souffrances du peuple, il
n’est pas à sa place».
Dans la ville, de nombreux magasins n’ont pu ouvrir
leurs portes. Les uns par peur d’une émeute, les autres par solidarité avec les
manifestants.