Tout en condamnant les pillages de dimanche et lundi, la société civile et les opérateurs économiques de l’Equateur appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités. Ils l’invitent d’une part, à indemniser les familles des victimes et d’autre part, à sécuriser les opérateurs économiques, rappelle radiookapi.net
«C’est par la faute du gouvernement que le malheur est arrivé à la population de Mbandaka», indique un communiqué de la société civile/Equateur. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour organiser le brassage de l’armée, améliorer les conditions de vie des militaires et sécuriser les citoyens, poursuit le communiqué.
Joseph Efeno, président de la société civile/Equateur, demande au gouvernement de déplacer de très loin ces troupes de brassage de la ville de Mbandaka et de prendre en charge les pertes humaines et les dégâts matériels enregistrés lors de ces événements.
Dans ces pillages, les commerçants et hommes d’affaires de la ville ont perdu la quasi-totalité de leurs marchandises. Les pertes se chiffrent à près de 31 000 dollars américains, selon la Coopérative de petites et moyennes entreprises du Congo, COPEMECO/Equateur. Pertes qui découragent les opérateurs économiques de la province après une reprise des activités au lendemain de la guerre.
Selon Jean Claude Kinzumbu, président de la Fédération des Entreprises du Congo, FEC/Equateur, les opérateurs économiques sont traumatisés lors de ces événements, au moment où la confiance commençait à renaître. «C’est vraiment une grosse erreur. Je pense que l’Etat va jouer son rôle, il ne suffit pas seulement d’empocher des taxes», a-t-il déclaré. Contrairement aux pillages de 1992, la population civile n’a pas suivi le mouvement des militaires.