Un adolescent de 12 ans s’est
noyé hier lundi à la rivière Lubilanji. C’est la conséquence de la pénurie d’eau que connaît
la capitale du Kasaï Oriental depuis trois semaines. Les habitants sont obligés de se rendre
à la rivière. La société civile exprime son ras-le-bol et exige des autorités concernées une
solution rapide.
Depuis deux jours, les parents de Kazadi, la victime, passent des heures
au bord de la rivière. Ils attendent en vain voir le corps de la victime
émerger.
L’enfant était allé se baigner dans cette rivière, à 4 kilomètres de la
ville. Ici, pas une goutte d’eau depuis trois semaines. Hormis le cas de Kazadi, d’autres
victimes sont soit tracassées la nuit, soit mordues par un chien. Elles sont toutes à la
recherche de l’eau, devenue une denrée rare.
Cette situation révolte la société
civile locale. Par la bouche de son président José Nkongolo, elle a lancé un ultimatum de
48 heures à l’autorité locale pour résoudre ce problème. « Faute de quoi, la population
prendra des stratégies qui lui permettent de se prendre en charge</i », déclare le président
Nkongolo.
Parmi ces stratégies, il pense orienter les contributions des habitants
vers des solutions intermédiaires qui feront oublier la Regideso.
L’ultimatum semble
porter des fruits. Hier lundi, des concertations entre la société civile et la Regideso ont
été amorcées au gouvernorat de province.