Bunia : les démobilisés s’impatientent

Un mois après l’expiration de l’ultimatum sur le désarmement volontaire, les miliciens démobilisés attendent toujours des moyens pour leur insertion sociale. Le programme réinsertion communautaire tarde et ils ne cachent plus leur impatience.

«Je suis démobilisé. Il faut qu’on nous donne du travail. Si on nous abandonne, alors, on risque d’avoir de mauvaises idées », se plaint un ex-combattant de 20 ans. Comme d’autres démobilisés, il s’impatiente. Le programme de réinsertion communautaire qui doit leur donner du travail n’a pas encore commencé.

Le Pnud, pour sa part, affirme qu’il a reçu 120 projets de réinsertion formulés par des miliciens. Ces projets seraient au stade du financement, précise-t-il.

Pour l’instant, seuls quelques projets temporaires ont été lancés dans certaines localités. C’est le cas de l’opération « Bunia Ville propre » qui doit employer en majorité des ex-miliciens. Elle devrait débuter cette semaine.

Eric Bongo, coordonnateur de l’ONG Appui à la communication interculturelle et à l’autopromotion rurale explique:«Après leur sortie du site de transit, les démobilisés peuvent trouver un petit travail en attendant leurs projets de réinsertion socio-économique soumis au Pnud pour financement.» Le petit projet «Bunia, ville propre» doit donner du travail à 162 ex-miliciens.

Pour rappel, 1 600 ex-miliciens adultes sont passés par le seul site de transit de Bunia.