Ce chiffre a été établi hier mardi par la Mission
des Nations Unies au Congo (MONUC). Il n’inclut cependant pas les miliciens qui ont déposé
les armes dans les différents points de collecte et ceux qui peuvent encore se rendre dans
les camps de transit.
Le mouvement s’est poursuivi dans tout l’Ituri hier mardi. La seule
inquiétude est venue de Bunia où certains miliciens de l’UPC/L ont tenté de décourager
leurs camarades qui ont manifesté le désir de désarmer.
Dimanche dernier, en effet,
un ex-combattant, à peine sorti du site de Muzipela où il venait de déposer son arme, a été
malmené par un groupe des miliciens récalcitrants. Ils l’ont emmené dans leur camp. Selon
le père du jeune homme, âgé de 18 ans, il s’agissait des miliciens de l’UPC/L. Ceux-ci ont
frappé et ligoté l’ex-combattant après lui avoir pris sa radio et 50 dollars obtenus au
camp de transit de Muzipela.
Ce père est aujourd’hui inquiet du sort de son fils
dont il n’a pas de nouvelle. Il a signalé le fait à la CONADER.
La stratégie des
récalcitrants a produit des effets. De nombreux autres miliciens candidats au désarmement
ont eu peur de s’approcher du site de collecte d’armes de Muzipela. En conséquence, pour
la journée de mardi, seule une vingtaine des combattants de l’UPC ont osé braver la menace
des représailles de leurs collègues.
Interrogé par Radio Okapi, un des responsables
de l’UPC/L encore présents à Bunia, a déclaré que les miliciens qui entravent le processus
de désarmement répondront de leurs actes le moment venu.